Chère Isabelle,

 

Te voilà partie. Je sais que tu es partie sereine, entourée des tiens.

Je veux te dire comme je suis fière et heureuse d’avoir été ton amie, je veux te dire ma reconnaissance pour l’humanité que tu m’as permise de toucher, de développer en moi. Nous avons partagé des moments forts, émouvants ensemble. J’ai surmonté ma peur de la maladie pour m’apercevoir que ce qui comptait c’était notre relation. Tu m’as aidée à faire tomber les masques, à partager ce que nous avons reçu comme don le plus précieux = notre capacité à nous émouvoir, à entrer profondément en lien avec l’autre et à lier une relation au-delà des mots, des distances.

Je regrette de ne pas avoir mieux profité de notre dernier moment ensemble, je regrette d’avoir fait comme si .. il y aurait encore une fois parce qu’au fond je ne voulais pas y croire, pas croire que tu allais bientôt mourir.

Peu importe ce que j’aurais du : je garde précieusement en moi ces moments forts :

  • Dans ta chambre stérile, quand je t’ai offert cette crème pour le corps,
  • Dans notre bureau à la Cégos quand tu m’as annoncé ta maladie et que je t’ai maladroitement demandé si tu étais sûre de ne pas vouloir mourir [tu m’as dit longtemps après que tu connaissais la réponse : c’était NON],
  • Quand tu m’as accompagnée pour les EEG de Judith et que tu étais là pour m’aider à attendre les résultats, pour m’entourer quand ils étaient mauvais,
  • Quand nous avons passé une journée à Lyon Sud avec Coiffier le matin et avec R. l’après midi et un pique nique avec Judith au milieu !
  • Quand je t’ai conseillé Josiane, Catherine et que tu m’as dit qu’elles t’aidaient à mieux vivre,
  • Chez ton frère sous la véranda – discussion sur le symbolisme, la Relation, le Savoir Etre avec,
  • Au resto de la Croix-Rousse, ma main sur la tienne, au retour de ton voyage en Israël,

Et encore d’autres images qui m’accompagneront quoiqu’il arrive 

je me sens plus humaine grâce à toi

je me sens plus vivante grâce à toi

Sois en remerciée – ton œuvre continuera à travers tous ceux que tu as touchés de ta grâce – voilà que je me mets à utiliser des termes religieux alors que tu le sais c’était moyennement mon truc – Ton rire est là, ton sourire est là, ta foi dans la vie.

La vie est belle*, tu as raison.

                                                                        Je t’embrasse

                                                                            Anne

 

*même quand on est triste et en colère !

 

Vis le jour d'aujourd'hui,
Dieu te le donne, il est à toi,
Vis- le en Lui.
Le jour de demain est à Dieu,
Il ne t'appartient pas.
Ne porte pas sur demain le souci d'aujourd'hui.
Demain est à Dieu: remets- le Lui.
Le moment présent
est une frêle passerelle:
Si tu le charges de regrets d'hier,
de l'inquiétude de demain,
la passerelle cède et tu perds pied.
Le passé? Dieu le pardonne.
L'avenir? Dieu le donne.
Vis le jour d'aujourd'hui
en communion avec Lui:
s'il y a lieu de t'inquiéter pour un être bien-aimé,
Regarde-le dans la lumière du Christ ressuscité

Prière trouvée sur une petite soeur du Sacré Coeur 
tuée en Algérie le 10-11-95

 

Tout le monde est là, tout le monde rigole,

Tout le monde boit, mais tout le monde sait.

Tous ensemble ils sont très heureux.

Mais bientôt elle va les quitter.

 

Sous leur sourire se cache de la tristesse,

Sous tous leur rires se cache de la peine,

Mais tous ensemble ils arriveront

A surmonter cette grande épreuve.

 

Elle leur a dit de ne pas l’oublier,

Elle leur a dit de ne pas pleurer,

Elle ne veut pas leur faire de peine,

Elle ne veut pas les faire pleurer.

 

Quoi qu’il arrive qu’elle parte ou qu’elle reste,

Chacun sait au fond de lui qu’elle l’aime.

Pour eux la famille c’est sacré et,

Sans elle ce ne sera plus pareil.

 

Ils sont tous réunis autour d’elle, et

Elle s’en va le cœur en paix car elle sait

Que à jamais elle va rester

Dans chacun de leur cœur, GRAVÈE.

Marine Emery

 

 

 

 

Seigneur,

Apprends-moi à me reposer,

Apprends-moi à laisser

Les choses en suspens,

A ne pas vouloir régler

Toutes les affaires

Avant de dormir.

Apprends-moi

A accepter d'être fatigué.

Apprends-moi

A finir une journée.

Autrement,

Je ne saurai pas mourir ...

Car il reste encore

Du travail après moi !

Apprends-moi

A accepter ...

De n'être pas Toi.

(Echange Amérique Latine)

 

 

Avance au large

                         Toi qui as des mains, tends les.
                         Toi qui as un coeur, partage-le.
                                   Toi qui es couché, relève-toi.
                                   Toi qui es seul, rejoins les autres.
                         Toi qui es fatigué, repose-toi.
                         Toi qui pleures, reprends courage.
                                   Toi qui es écrasé, crie-le.
                                   Toi qui es exclu, refuse-le.
                         Toi qui es balayé par le vent des hommes, accroche-toi.
                         Toi qui es perdu au milieu d'une guerre, donne ton amour.
                                   Toi qui rêve de solidarité, réveille-toi.
                                   Toi qui as besoin d'amitié, propose-la.
                         Toi qui fermes les yeux, ouvre-les.
                         Toi qui ne fais que subir, bats-toi.
                         Toi qui es replié sur toi, avance au large.
                                   Toi qui es anéanti, reprends vie.
                                   Toi qui n'en peux plus, accepte un sourire.
                                   Toi qui as de la force, mets-la à disposition.
                         Vous qui êtes accablés, redressez-vous.
                         Vous qui recherchez l'espérance, ne désespérez pas.
                                   Vous qui êtes paralysés par la peur, avancez.
                                   Vous qui n'êtes pas écoutés, hurlez.
                         Vous qui avez faim de pain, prenez-le.
                         Vous qui êtes enchaînés, déchaînez-vous.

Fabienne
Frat-Jeunes  Valenciennes

 

 

 

 

Le sourire

 

 

 

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.

 Personne n'est assez riche pour s'en passer,
Personne n'est assez pauvre pour qu'il soit inutile,
Personne n'est assez méprisable pour ne pas le mériter. 

Il crée le bonheur au foyer, soutient en affaires et au travail,
Il est le signe sensible de l'amitié. 

Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Rend courage aux plus découragés.

 Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler
Car il n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne. 

Et si quelquefois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir le sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre,
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres...

 

 


Prière pour le soir
André Sève


Seigneur, nous sommes fatigués, énervés, soucieux.
Apaise-nous, redonne-nous cette confiance en toi
Que chantent si bien les psaumes :
« Avec toi, Seigneur, on peut franchir tous les murs ! »
Demain matin, si tu es avec nous, il n’y aura pas de murs.
Nous n’avons pas assez aimé nos frères aujourd’hui.
Mets dans notre cœur le pardon
Et la volonté de progresser en amour.
Nous n’avons pas assez bien parlé de toi par nos mots,
nos manières de faire, notre espérance.
Pardon si quelqu’un a pu penser en nous voyant :
« Etre chrétien, qu’est-ce que ça change ? »
Nous te disons : « Vienne ton règne »
pour nous endormir ce soir et nous réveiller demain
dans un désir encore plus fort que tu sois connu et aimé.

 

Prière envoyée par Brigitte Bellon

 

Vue de Jérusalem depuis l'Eglise du Dominus Flevit

Voyage en Israël, Novembre 2003

 

Rappelle toi ...

Que si un rien fait souffrir, un rien aussi fait plaisir ...

Que tu peux être semeur d'optimisme, de courage, de confiance ...

Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...

Que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable ...

Que ton sourire non seulement t'enjolive, mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent ...

Que tu as des mains pour donner et un cœur pour pardonner ...

Thomas Merton

 

L'aigle

Un homme trouva un œuf d'aigle et le plaça dans un poulailler. L'aiglon vint au monde avec une couvée de poussins et poursuivit sa croissance avec eux.

Se prenant pour un poulet, l'aigle ne cessa d'imiter le comportement des gallinacés qui l'entouraient. Il grattait la terre afin d'y trouver des vers et des insectes. Il gloussait et caquetait. Il battait des ailes, ne s'élevant qu'à quelques centimètres du sol.

Les années passèrent et l'aigle devint très vieux. Un jour, il aperçut, volant dans le ciel sans nuages, un magnifique oiseau. Avec une grâce majestueuse, ce dernier se laissait porter par les courants, agitant à peine ses puissantes ailes dorées.

Le vieil aigle le regarda émerveillé.

  • Quel est cet oiseau ? demanda-t-il.
  • C'est l'aigle, le roi des oiseaux, lui répondit un de ses compagnons. Il appartient au ciel. Nous, nous appartenons à la terre. Nous sommes des poulets.

C'est ainsi que l'aigle, dans la certitude qu'il avait d'appartenir à la basse-cour, vécut et mourut en poulet.

Antony Di Mello

 

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Une trace de pas


Une nuit, un homme vit un songe. Il rêva qu'il marchait en compagnie de Jésus, sur la rive. A chaque scène, il remarquait une double trace de pas dans le sable, la sienne et celle de Jésus. Quand la dernière image s'effaça, il repensa aux traces de pas et s'aperçut qu'à diverses reprises le long du sentier, il n'y avait qu'une empreinte de pas dans le sable.
Il se rendit compte que cela correspondait aux moments les plus sombres et les plus tristes de sa vie. "Seigneur, dit-il, tu avais dit que tu m'accompagnerais tout au long de la route. Mais je constate qu'aux heures les plus pénibles de ma vie, je ne puis voir qu'une seule série d'empreintes sur le sable. Je ne comprends pas qu'au moment où j'avais le plus besoin de Toi, tu m'aies délaissé."
Jésus répondit : "Mon enfant, je t'aime et ne saurais t'abandonner aux jours d'épreuves et de souffrances : quand  tu ne vois qu'une trace de pas, c'est alors que je te portais."

 

L'Espérance


L'Espérance ne peut commencer que quand il n'y a plus rien à espérer. L'Espérance ne peut venir que d'ailleurs. L'Espérance ne peut être qu'inespérée. L'Espérance est le contraire d'une logique, c'est une folie. Elle ne peut venir qu'à l'improviste, inattendue, au moment où on ne l'attendait plus. Elle est toujours le matin de Pâques, à la sortie de la nuit, à la sortie du tombeau. Espérance entre les mains de quelques femmes, espérance entre les mains partageant le pain.

Ne demandez pas à l'Espérance de calculer quel avenir, de le chiffrer ou de le définir. L'Espérance n'en sait rien et elle ne veut pas le savoir. La seule chose dont l'Espérance est certaine, c'est qu'il y a un avenir, la seule chose que peut annoncer l'Espérance, c'est que la fatalité est vaincue puisque la mort est morte, puisque c'est de la nuit que naît le jour. L'Espérance ne peut qu'être fragile et incertaine sinon elle cesse d'être l'Espérance pour n'être qu'un slogan ou un argument électoral.

L'Espérance ne peut être qu'un nouveau-né couché dans la pauvreté et la paille d'une étable.

L'Espérance ne peut être qu'humble, elle ne conquiert jamais, elle ne domine jamais. Elle n'est jamais une idée vague ou abstraite. Elle est toujours un geste fraternel et concret. L'Espérance nous devance toujours, c'est toujours elle qui est en avance sur nous. Elle ne peut être enfermée. Elle est toujours plus loin, toujours au-delà, puisque l'Espérance c'est toujours l'impossible soudain possible.

Ce n'est pas vous qui allez la faire, c'est elle qui va vous faire avec vos propres mains. Il est temps de s'y faire...

 

texte qui m'a été envoyé par des marcheurs

 

Merci à Marie Hélène et Georges pour ces magnifiques photos de Corfou

 

Le lâcher-prise

Lâcher-prise, ce n'est pas se montrer indifférent mais seulement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre.

Lâcher-prise, ce n'est pas couper les liens mais prendre conscience que l'on ne peut contrôler autrui.

Lâcher-prise, ce n'est pas être passif mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.

Lâcher-prise, c'est reconnaître son impuissance, c'est à dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.

Lâcher-prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui mais donner le meilleur de soi-même.

Lâcher-prise, ce n'est pas prendre soin des autres mais se sentir concerné par eux.

Lâcher-prise, ce n'est pas juger mais accorder à autrui le droit d'être humain.

Lâcher-prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive mais laisser les autres gérer leur propre destin.

Lâcher-prise, ce n'est pas materner les autres mais leur permettre d'affronter la réalité.

Lâcher-prise, ce n'est pas rejeter, mais au contraire accepter.

Lâcher-prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder mais tenter de déceler ses propres faiblesses et de s'en défaire.

Lâcher-prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier.

Lâcher-prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.

Lâcher-prise, ce n'est pas regretter le passé mais vivre et grandir pour l'avenir.

Lâcher-prise, c'est craindre moins et aimer davantage.

Source inconnue

 

 

J'ai appris

J'ai appris . . . .
que la vie est comme un rouleau de papier de toilette: plus on approche de la fin, plus ça va vite.

J'ai appris . . . .
qu'on doit se réjouir que Dieu ne nous donne pas tout ce qu'on lui demande.

J'ai appris . . . .
que l'argent n'achète pas la dignité.

J'ai appris . . . .
que ce sont les petites choses qui signifient le plus.

J'ai appris . . . .
que sous la carapace de chaque personne se trouve quelqu'un qui a besoin d'être apprécié et aimé.

J'ai appris . . . .
que le Seigneur n'a pas tout fait en un seul jour. Comment le pourrais-je?

J'ai appris . . . .
que d'ignorer les faits ne change pas les faits.

J'ai appris . . . .
que d'en vouloir à quelqu'un lui permet seulement de continuer à te faire mal.

J'ai appris . . . .
que c'est l'amour et non le temps qui guérit tout.

J'ai appris . . . .
que pour croître je dois m'entourer de gens plus brillants que moi.

J'ai appris . . . .
que chaque personne que je rencontre mérite d'être accueilli par un sourire.

J'ai appris . . . .
que personne n'est parfait jusqu'à ce que je tombe en amour avec.

J'ai appris . . . .
que la vie est difficile, mais que la force de Dieu en moi est supérieure.

J'ai appris . . . .
que les opportunités ne se perdent jamais: quelqu'un saisira celles que je manque.

J'ai appris . . . .
que si tu t'abonnes à l'amertume, le bonheur fuira loin de toi.

J'ai appris . . . .
que j'aurais aimé dire à mon père que je l'aimais avant qu'il ne disparaisse.

J'ai appris . . . .
que mes paroles devraient être douces et tendres, parce que je pourrais avoir à les regretter demain.

J'ai appris . . . .
qu'un sourire est une façon économique d'améliorer mon apparence.

J'ai appris . . . .
que je ne peux pas choisir comment je me sens, mais que je peux choisir ce que je vais en faire.

J'ai appris . . . .
que tous veulent être au sommet, mais que le bonheur et la croissance personnelle se trouvent dans l'escalade.

J'ai appris . . . .
qu'il est préférable de ne donner des conseils que si on le demande ou
quand une vie est en danger.

J'ai appris . . . .
que moins j'ai de temps pour travailler, plus je peux accomplir de choses.

 

 

Oeuf végétal

 

Le vigneron émonde les sarments

en laissant un oeil.

Cet oeuf végétal donne naissance à une tige

qui donne en son temps des grappes.

Si le sarment est taillé, dans une juste proportion,

la sève monte jusqu'au bout de la tige,

donnant de belles grappes de feu entre les feuilles.

 

 

Lorsque le vigneron taille la vigne,

nous trouvons que cela est beau,

mais lorsque l'épreuve vient émonder nos ambitions,

contrarier nos projets ou solliciter notre corps,

nous accusons dans les larmes

le ciel et la terre de tous nos maux.

 

Si le disciple perce le cœur

d'une seule de ses larmes,

il en jaillit un pur océan.

Frère Jean

 

 

Désir de la terre

 

La rosée pendant la saison sèche

éclaire de ses mille feux humides la nature.

Chaque matin, chaque brin d'herbe

reçoit la goutte utile pour sa journée.

Cette parcelle d'eau lumineuse

désaltère, réconforte, vivifie.

La rosée bénit d'une caresse baptismale

le brin d'herbe,

qui s'incline sous l'effleurement de sa fraîcheur.

L'humidité de la goutte de rosée

ne tombe pas du ciel,

elle est un don qui s'élève

de l'humidité de la terre

et qui ruisselle jusqu'au cœur des pétales,

qui la recueillent dans un écrin parfumé.

      Frère Jean

 

 

Textes issus de Oscar et la Dame en Rose

"Moi, je serais mort cent fois dans un combat pareil. C'est une question d'entraînement, m'a dit Mamie-Rose, les coups sur 
la gueule, plus t'en prends, plus tu peux en prendre. Faut toujours garder l'espoir"

"J'ai compris que tu étais là (_Dieu_) . Que tu me disais ton secret: regarde chaque jour le monde comme si c'était la 
première fois."

 
"J'ai essayé d'expliquer à mes parents que la vie, c'était un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau: on croit 
avoir reçu la vie éternelle. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque prêt à le jeter. Enfin, on se 
rend compte que ce n'était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors on essaye de le mériter. Moi qui ai cent an, je sais de quoi 
je parle. Plus on vieillit, plus faut faire preuve de goût pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N'importe quel crétin 
peut jouir de la vie à dix ou vingt ans, mais à cent, quand on ne peut plus bouger, faut user de son intelligence."

 

 

Extraits du livre de Gilles Gofette qui a écrit sur Bonnard

"Toutes les enfances, mêmes infernales, ont un paradis. Qui peut tenir dans une poche de pantalon, comme un mouchoir. Les uns y essuient leurs larmes, les autres y gardent des odeurs, des parfums, y serrent comme des écureuils quelques menus trésors: un caillou, une queue de lézard ou d'orvet, quelques brins d'herbe, ce qui toujours pèsera plus dans la 
mémoire de l'homme que les livres, les cathédrales, tous les musées du monde."

"Les larmes ont beau sécher, l'amour n'a pas de fin, et ce qui fut demeure dans la chambre d'à côté, fermée à double tour. Pierre en garde la clef dans sa veste, qu'il caresse comme un talisman avant de reprendre son travail. Reprendre, c'est le mot, car rien ne s'arrête, rien ne s'achève ici-bas des choses humaines, et la mort même n'empêche pas 
la vie de continuer son chemin. Seule l'existence, qui n'est après tout qu'une mécanique de théâtre plus ou moins bien huilée, s'enraye, et le corps qu'on pouvait voir et toucher s'effondre, s'efface, disparaît. Nous disons qu'il n'est plus, comme les enfants de saint Thomas.
Il y a peu de gens qui savent voir, disait Bonnard, bien voir et pleinement. S'ils savaient regarder, ils comprendraient mieux la peinture. S'ils savaient voir, ils sauraient vivre. Dépasser le corps empêtré dans la boue. Dépasser le présent de toutes parts qui les assaille et qui n'est que Maya, l'Illusion. Dépasser le sujet de la toile, sa forme et ses couleurs, pour entrer dans le tableau, rejoindre le peintre, et continuer sa vision avec leurs moyens propres. S'ils savaient voir, ils ne diraient pas que le bonheur existe ou Dieu; ils emploieraient des mots corrects. Ils connaîtraient que tout est au-delà du visible et que rien de ce qui vit ne meurt. Que la mer est toujours derrière la mer, infinie, éternelle. Comme l'amour.
Mais nous sommes pauvres et petits. Derrière le trou de nos pupilles, il y a quelqu'un toujours qui dit je et que nous ne connaissons pas. Quelqu'un qui regarde et qui chante, mais nous ne voulons pas l'entendre. Aussi les poètes continuent-ils de crier dans le désert et les peintres de parler pour les sourd qui les entendent comme personne dans leur langue, tandis que nous nous obstinons à interroger avec l'intelligence au lieu d'écouter avec tous nos sens et de recevoir avec le cœur qui adhère et se tait."

 

Échelle sainte

Pas plus vite,

pas plus haut,

pas plus loin,

lentement.

Fais toi

léger, fragile,

humble, doux.

Pas audacieux,

pas astucieux,

pas ambitieux,

plus simple.

 

 

 

 

Pour monter une échelle,

il faut escalader un échelon à la fois,

une main sur chaque colonne,

un pied après l'autre sur chaque barreau.

L'échelle ne fait pas l'escalade à notre place.

Il faut la poser sur un sol stable,

l'appuyer sur une branche solide,

avec la pente la plus douce.

La chute est si rapide !

Frère Jean

 

 

 

Il ne faut pas avoir vécu une tragédie personnelle pour faire de nos relations avec les autres notre priorité numéro un. Aucun projet, aucune date limite, aucune cuisine à nettoyer ne sont aussi importants que la qualité de nos relations.

"Parlez moi de sagesse"

 

 

MARCHE DOUCEMENT SUR LA TERRE; ELLE EST SACREE

Un Sage aimait parler aux arbres, ou plutôt, il savait écouter les arbres et retrouver auprès d'eux son bon sens. Le bon sens des arbres qui s'enracinent profondément dans la terre et en même temps poussent droit vers la lumière.

C'est le même mouvement de la sève:

-qui pousse les racines vers l’enracinement,

-et en même temps vers la lumière et vers le ciel.

Il nous faut retrouver ce bon sens en regardant les arbres.

Le même Sage dit un jour cette parole : Marche doucement sur la terre, elle est sacrée. Le bonheur est dans la marche .
Mais, le bonheur est surtout dans la façon de marcher:

Il y a trois façons de marcher qui font de nous : des touristes, des randonneurs, ou des pèlerins. Il ne s'agit pas d'opposer l'un à l'autre :

« Marcher comme un touriste », c’est peut-être marcher sur l’écorce de la terre.

« Marcher comme un randonneur », c’est connaître la sève de ce monde, c’est entrer dans cette sève, dans ce mouvement, dans cette énergie même de l'Univers, et revenir, le soir, avec les odeurs de la nature, de la forêt qu'on a traversée.

«  Marcher comme un pèlerin » , c'est marcher avec le souffle qui est dans la sève, qui l’informe, et donne à l'arbre de tenir debout, de se tenir droit dans la lumière.

De nouveau, il ne s'agit pas d'opposer l'écorce, la sève, le souffle, mais, c' est vrai que la Terre Sainte est sous nos pas. La Terre Sainte, ce n'est pas ici ou là, mais c'est (elle est) la façon de marcher. C'est la qualité de notre marche qui fait que cette Terre est Sainte, ou que c'est une terre qui est profanée.

Heidegger disait que c'est poétiquement qu'il faut habiter la terre. On pourrait dire, à sa suite, que c'est poétiquement qu'il faut marcher sur la terre. Marcher poétiquement, c'est marcher en profondeur, non seulement de long en large, mais aussi, marcher vers nous-même, vers Celui qui habite la profondeur que nous sommes.

La marche nous révèle cela petit à petit car nous laissons un certain nombre de bagages, de masques, pour retrouver notre vrai visage.

Il y a une façon de piétiner la terre, mais il y a aussi une façon d'être porté par elle. C'est là que nous retrouvons la chute au paradis terrestre. La chute, c'est de passer d'un état de Communion, à un état de consommation. Au Paradis, il y avait Communion à l'invisible à travers les espèces du monde, Communion à l'invisible à travers le visible. La chute, c'est de tomber de cet état de Communion, de communication avec les êtres et les choses, à l'état de consommation. On consomme les êtres et les choses plutôt que de communier avec eux. On passe d'un monde peuplé de présences à un monde profané, plein d'absence.

Marcher comme on marche sur une Terre Sainte.

Marcher comme Adam lorsqu'il se promenait dans la brise du soir.

Retrouver cette profondeur de nos pas, c'est marcher poétiquement sur la terre. Il y a une façon de marcher qui communie avec les êtres et les choses, c'est la dimension spirituelle de la marche. Il ne s'agit pas de consommer des Km en courrant comme des touristes japonais.

Laotsen disait qu’on peut avoir fait le tour de la terre sans avoir fait un seul pas en dehors de soi-même, et de porter partout son regard sans rien voir.

Marcher doucement sur la terre, c'est savoir que l’on pose son pas, c'est aussi être dans cette attitude de respect.

Il y a la Béatitude “ Heureux les doux. ils posséderont la terre ”.

La terre résiste aux violents, à ceux qui veulent la consommer, la consumer.

cf. II Cel 165 “ François ramassait les vers sur le chemin de peur de les voir écrasés par les passants ”

La terre se donne à ceux qui la traite doucement. Il y a toute une attitude écologique à retrouver dans cette attitude de marcher doucement sur la terre. C'est encore le Sage qui disait:

“ Si tu marches doucement sur la terre, la terre ne t'accueillera pas comme un étranger ”, elle n'accueillera pas seulement ta poussière, elle accueillera aussi ton souffle.

Marche donc doucement sur la terre, elle te rendra la VIE.

 

 

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Donner la joie

Tu verras la rieuse gamine qu'est la joie dansant dans un rayon de soleil. Elle rira en te voyant chargée comme un baudet. Elle te prendra par la main et te dira :

"Maintenant va et répands la joie,

Que ton regard soit un regard de joie

que ton sourire soit un sourire de joie

que ta parole soit une parole de joie

que ton geste soit un geste de joie.

Innonde ceux qui t'entourent de joie, on en manque tellement dans le monde.

Ne crains pas d'en donner trop.

Ne crains pas d'en manquer surtout.

Obéis à cet ordre et tu auras conquis la joie même,

la rieuse gamine qui cheminera toujours à tes côtés."

 

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La vie est une chance, saisi-la

La vie est beauté, admire-la

La vie est béatitude, savoure-la

La vie est rêve, fais-en une réalité

La vie est défi, fait lui face

La vie est un devoir, accomplis-le

La vie est précieuse, prends en soin

La vie est amour, jouis-en

La vie est mystère, perce-le

La vie est promesse, remplis-la

La vie est tristesse, surmonte-la

La vie est hymne, chante-le

La vie est combat, accepte-le

La vie est tragédie, prends-la à bras le corps

La vie est une aventure, ose-la

La vie est bonheur, mérite-le

La vie est la vie, défends-la

 

Mère Teresa

 

 

Il est une fois la joie

La joie naît en même temps que l'Homme, le sourire des bébés est là pour nous le rappeler.

La joie est intérieure ou n'est pas, le regard de ceux qui ont Tout alors qu'ils n'ont rien en témoigne.

La joie se nourrit des petits riens qui font vivre la vie, ceux qui défient les coups du sort regardent le monde à cette échelle là.

La joie se rapproche des gens joyeux, l'avez-vous déjà jamais rencontrée en broyant du noir ?

La joie s'endort parfois sous une couche de cendres, peut-être nous rappelle-t-elle ainsi que, sans nous pour prendre soin d'elle, elle n'a pas les moyens de dispenser sa chaleur.

La joie est un don pour donner, mais ce don n'est pas donné d'emblée, il s'actualise par la pratique.

La joie change de visage en accord avec les événements, à nous d'apprendre à la reconnaître sous ses différents attributs pour éviter de passer à côté d'elle sans la voir.

La joie est un chemin qui nous ouvre la voie, suivre sa trace nous guide vers les passages qui rendent les obstacles surmontables.

La joie n'appartient à personne, c'est la meilleure raison pour la partager.

De la part d’un marcheur anonyme

 

 

Bonjour Isabelle, 
Dominique, la secrétaire de l'AMM me dit que tu cherches des images ou des textes sur la JOIE, 
quelle bonne idée !
Joie ou Joyce, c'est mon nom !
Alors je t'envoie mon sourire et viens t'embrasser très fort en ce petit matin lyonnais aussi lumineux, 
radieux et torride que mon matin congolais !
A très bientôt !

 
"Lorsque le malheur arrive, il n'y a qu'un moyen de lui casser la pointe, c'est de lui opposer le plus vif courage. L'âme jouit de sa force, et la regarde, au lieu de regarder le malheur, et d'en sentir amèrement tous les détails. Il y a du plaisir à avoir la seule qualité qui ne puisse pas être imitée par l'hypocrisie, en ce siècle de comédien."
Stendhal. Lettre à la comtesse de Tascher.

Texte transmis par Sabine

 
"Je ne me demande pas si ma vie est réussie ou pas. Je ne sais pas ce que ça veut dire, une vie réussie. Comme s'il y avait une recette pour la réussir, comme on réussit un mayonnaise. Chacun vit sa vie. On bricole, on tâtonne. Un jour on se dit qu'on est heureux. Vraiment, pleinement heureux. Un autre jour, on est terrassé par un sentiment d'échec, de gâchis. On ne sait pas où va la vie. Ce que sera le reste de sa vie (...)
Mais j'aime ma vie. J'aime avoir vécu cette vie là. Ca m'est complètement égal de savoir si elle est réussie ou pas, parce que je ne sais pas ce que ça veut dire. Je ne sais pas qui décide, selon quels critères, ce qu'est une vie réussie. C'est ma vie."
Alain Rémond. Comme une chanson dans la nuit.

Texte transmis par Sabine

 

"Nous pouvons porter peu de choses,

à peine une couronne de papier doré !

A la première épine,

nous crions à l'aide et nous tremblons."

(Philippe Jacottet, poète né en 1925)

Poème envoyé par un marcheur qui me dit de vous transmettre " je sais dorénavant qu'être marcheur cela engage aussi à mesurer ses failles et sa faiblesse et à continuer d'avancer pour écrire une nouvelle page."

 

Ici et maintenant

 

Si l'homme progresse dans son avenir,

animé par ses mémoires

qu'il réactualise dans l'infini des moments,

s'il s'accroche obstinément à ses émotions passées,

il trébuche à chacun de ses pas.

Si l'homme s'enferme dans son histoire sans cesse ressassée,

son regard perçoit la rencontre à travers le voile des fantômes qui s'accrochent à lui.

 

Mais si un jour la porte au fond de son humanité s'ouvre,

une lumière nouvelle illumine ses ténèbres.

Le regard perçoit la virginité de l'instant,

libérant la réalité de tout enchaînement.

L'homme découvre l'évènement dans une contemplation innocente.

Le ravissement inonde la profondeur de son âme,

l'instant le révèle dans d'éternels recommencements.

 

Le Christ, comme un mendiant d'amour,

frappe inlassablement à la porte du coeur de l'homme.

Si celui-ci ouvre, ils partagent le repas des noces.

 

Frère Jean


Les gens cherchent. C'est le propre de l'homme. Ceux qui ne cherchent plus sont éteints. Mais il faut accepter d'être un chercheur et de ne pas trouver quelque chose d'exaltant. Accepter de marcher avec une petite lueur au lieu d'une lumière éclatante. Accepter cela dans sa vie professionnelle, dans sa vie personnelle. Il faut savoir faire le deuil de certains absolus. Je dis cela notamment aux femmes qui ne se sentent pas suffisamment aimées. On fait trop rêver les gens...
Le Chemin est-il pour eux une réparation ? Non, je ne le pense pas, mais quelque chose qui les relève, ça oui.

 "Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde." Ghandi

 

 ÊTRE JEUNE

La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années:
on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.
Les préocupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande,
comme l'enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages
De la nature, de l'homme et de l'infini.

Si un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme
Et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

SAMUEL ULLMAN


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 "N'aie pas peur … VIENS !"

R/ Il n'a pas dit que tu coulerais,
Il n'a pas dit que tu sombrerais,
Il a dit : "Allons de l'autre bord".

1. Si la mer se déchaîne, si le vent souffle fort,
Si la barque t'entraîne, n'ai pas peur de la mort.

2. Si ton cœur est en peine, si ton corps est souffrant,
Crois en Jésus, Il t'aime, Il te donne sa paix.

3. Si un jour sur ta route, tu rencontres le mal,
Ne sois pas dans le doute, Dieu aime ses enfants